Passer quatre ans à essayer de se débarrasser des punaises de lit sans résultat : est-ce possible ? Malheureusement oui. Les punaises de lit sont des survivants très résistants. Elles sont dures, petites et plates. Et leur taille exceptionnellement petite leur permet de se faufiler dans les fissures et les crevasses, ce qui rend souvent leur détection difficile jusqu’à ce que la colonie ait grandi.
Il semblerait que c’est ce qu’a vécu Sarah.
Sarah et son fils vivent un enfer dans le 13e arrondissement de Paris. Leur appartement ne ressemble plus à grand-chose, pas de meubles, pas de lit, plus rien de conviviale, il semblerait que leur demeure soit devenu un environnement de survie, en particulier la nuit et les mois d’été. La nuit, la petite famille dorme au sol pour éviter les attaques de punaises de lit et en été Sarah n’arrive à dormir que le matin.
Pourtant, en quatre ans, leur demeure a déjà été desinfestée 4 fois par des méthodes chimiques mais en vain. En fait, la punaise de lit que vous voyez aujourd’hui est très différente de celle d’il y a 20 ans. L’exosquelette moderne de la punaise de lit a évolué pour être 15 % plus fort ces dernières années. Les scientifiques pensent que la « peau » plus épaisse permet de mieux repousser les pesticides. La peau contient également de grandes quantités d’enzymes connues sous le nom d’estérases et d’oxydes qui décomposent les insecticides courants et les rendent inutiles.
En ce moment, la méthode thermique (dit plus efficace) pour se débarrasser des punaises de lit est proposée à Sarah mais elle reste sceptique.
Les psychoses commencent
La douleur, la souffrance et la détresse émotionnelle qui suivent une infestation de punaises de lit sont des effets secondaires graves mais qui sont souvent négligé.
Les punaises de lit ne font pas de discrimination ; elles peuvent infester un hotel en bord de route aussi facilement qu’une maison de luxe. La plupart des gens savent déjà qu’une infestation de punaises de lit n’est pas une condamnation de la propreté ou du style de vie de leur maison ; cependant, la gêne est toujours un sentiment important exprimé par beaucoup de personnes, dont Sarah, lorsqu’elles découvrent des punaises de lit dans leur maison. L’embarras entrave les relations sociales, mène à l’isolement, à la dépression et aux psychoses.
